Nous avons participé en 2019 au XXIIème Festival des Solidarités en Val d'Essonne, les 15 et 16/11 à Cerny.
Le thème que nous avions choisi était "Enfants : Ecole ou travail ?"
Le thème que nous avions choisi était "Enfants : Ecole ou travail ?"
Le vendredi 15/11, nous avons reçu les enfants de l'école primaire de Cerny et nous avons projeté le film documentaire de Pascal Plisson : "Sur les chemins de l'école". Ce film peut être regardé ici : www.youtube.com/watch?v=OIsFlkvupBs
Pour certains enfants, aller à l'école est un vrai parcours du combattant. Ce documentaire montre des enfants isolés au quatre coins du monde qui mettent quotidiennement leur vie en danger pour avoir la chance d'étudier. Jackson (11 ans), au Kenya, parcourt plus de 15 kilomètres chaque matin à travers la savane avec sa petite soeur pour aller à l'école, Zahira (12 ans) vit au Maroc et doit traverser les montagnes de l'Atlas pour rejoindre son internat. En Inde, Samuel (13 ans) doit compter chaque jour sur ses frères pour l'aider à pousser son fauteuil roulant sur des kilomètres afin qu'il ait accès à l'éducation... Des chemins escarpés, des animaux sauvages, de nombreux kilomètres engloutis matins et soirs : pour ces enfants, rien n'est trop dangereux pour se forger un avenir.
Les enfants de Cerny ont écouté avec beaucoup d'attention ce film et ont posé des questions ou formulé des remarques, souvent très pertinentes.
"Ces enfants, ils croisent des girafes et des éléphants, alors c'est une vraie aventure pour eux ! (sous-entendu, qu'on n' a pas ici !)"
"La jeune fille, elle achète des gâteaux au marché en échange d'une poule, mais cette poule, elle doit manquer à sa maman pour le repas ?"
Pour certains enfants, aller à l'école est un vrai parcours du combattant. Ce documentaire montre des enfants isolés au quatre coins du monde qui mettent quotidiennement leur vie en danger pour avoir la chance d'étudier. Jackson (11 ans), au Kenya, parcourt plus de 15 kilomètres chaque matin à travers la savane avec sa petite soeur pour aller à l'école, Zahira (12 ans) vit au Maroc et doit traverser les montagnes de l'Atlas pour rejoindre son internat. En Inde, Samuel (13 ans) doit compter chaque jour sur ses frères pour l'aider à pousser son fauteuil roulant sur des kilomètres afin qu'il ait accès à l'éducation... Des chemins escarpés, des animaux sauvages, de nombreux kilomètres engloutis matins et soirs : pour ces enfants, rien n'est trop dangereux pour se forger un avenir.
Les enfants de Cerny ont écouté avec beaucoup d'attention ce film et ont posé des questions ou formulé des remarques, souvent très pertinentes.
"Ces enfants, ils croisent des girafes et des éléphants, alors c'est une vraie aventure pour eux ! (sous-entendu, qu'on n' a pas ici !)"
"La jeune fille, elle achète des gâteaux au marché en échange d'une poule, mais cette poule, elle doit manquer à sa maman pour le repas ?"
Le samedi 16/11, nous avons organisé une soirée autour d'un film intitulé : "Cacao - les enfants pris au piège".
En début de soirée, une chorale d'enfants de Cerny est venue nous interprêter un conte africain entrecoupé de chants.
Ce conte africain raconte l'histoire du petit Tibili qui ne veut pas aller à l'école...(texte complet illustré ci-dessous).
En début de soirée, une chorale d'enfants de Cerny est venue nous interprêter un conte africain entrecoupé de chants.
Ce conte africain raconte l'histoire du petit Tibili qui ne veut pas aller à l'école...(texte complet illustré ci-dessous).
tibili_ne_veut_pas_aller_à_lécole.pdf | |
File Size: | 401 kb |
File Type: |
Ensuite nous avons visualisé le diaporama du Cosive, version 2019, qui décrit les actions que nos 5 associations du Cosive mènent au Sahel et au Guatemala,
puis nous avons regardé ensemble le film "Cacao - les enfants pris au piège" présenté par France 2 le 10 janvier 2019. Ce film a été tourné
par Paul Moreira en Côte d'Ivoire.
Ce film peut encore être regardé sur : www.youtube.com/watch?v=RMioC4HwyL4
par Paul Moreira en Côte d'Ivoire.
Ce film peut encore être regardé sur : www.youtube.com/watch?v=RMioC4HwyL4
En 2001, la lucrative industrie du chocolat s'engageait, sous la pression des ONG, à faire disparaître le travail des enfants dans les plantations où elle se fournit en cacao, et ce avant 2006. Et pourtant, 18 ans plus tard, rien n'a vraiment changé.
Ce film montre que les enfants travaillent encore et toujours, dans des plantations sauvages de cacaoyers situées dans des forêts pourtant protégées à l'Ouest de la Côte d'Ivoire. On estime que dans ce pays qui produit 40 % du cacao mondial, 100 000 petits producteurs exploitent de petites parcelles isolées. A chaque fois, ces parcelles sont créées par des incendies volontaires. La forêt ivoirienne a ainsi été réduite de 90 % en l'espace de 25 ans.
Dans beaucoup de parcelles, des enfants sont employés très jeunes sans aucune rémunération. Ces enfants viennent du Burkina Faso, achetés à leurs parents pour une somme de 300 €. Leur travail, particulièrement dangereux, consiste à couper à la machette les cabosses de cacaoyers pour en extraire les fèves et à épandre du glyphosate pour désherber les parcelles, et ce sans aucune protection. Ces enfants sont livrés à eux-mêmes, sans lien avec leur famille, sans protection sanitaire, et ne sont bien sûr pas scolarisés. Ils travaillent comme des esclaves avant que leur patron leur octroie au bout d'une durée pouvant atteindre 5 ans, une petite parcelle pour poursuivre eux-mêmes cette culture. Ils sont alors rémunérés…210 €/an !
Parfois des enfants ivoiriens accompagnent leurs parents dans les travaux sur les parcelles. Les parents aimeraient pouvoir les scolariser mais ils gagnent trop peu, ~1€/jour alors qu'ils gagnaient ~3€/jour dans les années 80. Certains se sacrifient quand même pour payer en commun un instituteur, mais il arrive que les enfants soient 200 par classe…
Ce film montre que les enfants travaillent encore et toujours, dans des plantations sauvages de cacaoyers situées dans des forêts pourtant protégées à l'Ouest de la Côte d'Ivoire. On estime que dans ce pays qui produit 40 % du cacao mondial, 100 000 petits producteurs exploitent de petites parcelles isolées. A chaque fois, ces parcelles sont créées par des incendies volontaires. La forêt ivoirienne a ainsi été réduite de 90 % en l'espace de 25 ans.
Dans beaucoup de parcelles, des enfants sont employés très jeunes sans aucune rémunération. Ces enfants viennent du Burkina Faso, achetés à leurs parents pour une somme de 300 €. Leur travail, particulièrement dangereux, consiste à couper à la machette les cabosses de cacaoyers pour en extraire les fèves et à épandre du glyphosate pour désherber les parcelles, et ce sans aucune protection. Ces enfants sont livrés à eux-mêmes, sans lien avec leur famille, sans protection sanitaire, et ne sont bien sûr pas scolarisés. Ils travaillent comme des esclaves avant que leur patron leur octroie au bout d'une durée pouvant atteindre 5 ans, une petite parcelle pour poursuivre eux-mêmes cette culture. Ils sont alors rémunérés…210 €/an !
Parfois des enfants ivoiriens accompagnent leurs parents dans les travaux sur les parcelles. Les parents aimeraient pouvoir les scolariser mais ils gagnent trop peu, ~1€/jour alors qu'ils gagnaient ~3€/jour dans les années 80. Certains se sacrifient quand même pour payer en commun un instituteur, mais il arrive que les enfants soient 200 par classe…
Le marché mondial du cacao est estimé à 100 milliards d'euros et seulement 6 % de ce montant revient aux producteurs. Devant un tel scandale le Ghana et la Côte d'Ivoire (60 % du marché mondial à eux deux) ont décidé qu'ils ne livreraient pas leur récolte 2020 si les prix ne dépassent pas 2600 $/tonne. Seul un relèvement du prix du cacao pourrait permettre de soulager les producteurs et de scolariser plus d'enfants.
En 2019 les marques de commerce équitable Fair Trade et Max Havelaar ont relevé le prix du cacao à 2600 $/tonne.
Mais d'autres telles que Nestlé, Pladis et Ferrero (Nutella) ne l'ont pas encore fait.
On estime qu'il y a entre 500000 et 1 million d'enfants qui travaillent dans l'industrie du cacao au Ghana et en Côte d'Ivoire.
Actuellement deux pétitions sur le web ont pour objectif d'inciter ces poids lourds de l'industrie du cacao à mieux payer les petits producteurs :
https://actions.sumofus.org/a/nestle-payez-vos-producteurs-de-cacao-decemment
https://actions.sumofus.org/a/ferrero-arretez-d-exploiter-des-enfants-dans-vos-plantations-de-cacao
En 2019 les marques de commerce équitable Fair Trade et Max Havelaar ont relevé le prix du cacao à 2600 $/tonne.
Mais d'autres telles que Nestlé, Pladis et Ferrero (Nutella) ne l'ont pas encore fait.
On estime qu'il y a entre 500000 et 1 million d'enfants qui travaillent dans l'industrie du cacao au Ghana et en Côte d'Ivoire.
Actuellement deux pétitions sur le web ont pour objectif d'inciter ces poids lourds de l'industrie du cacao à mieux payer les petits producteurs :
https://actions.sumofus.org/a/nestle-payez-vos-producteurs-de-cacao-decemment
https://actions.sumofus.org/a/ferrero-arretez-d-exploiter-des-enfants-dans-vos-plantations-de-cacao
Après la projection du film, un débat s'est engagé entre les participants de cette soirée. Il a été nourri entre autres par les témoignages d'un participant malien ayant vécu en Côte d'Ivoire et d'un Ivoirien. Nous les remercions pour leur contribution à cette soirée.
Celle-ci s'est terminée par un un buffet partagé, auquel chacune et chacun des organisateurs avaient contribué.
Celle-ci s'est terminée par un un buffet partagé, auquel chacune et chacun des organisateurs avaient contribué.
cliquer sur les photos pour plus de lisibilité
Pour un complément d'information, on peut consulter l'article suivant qui comporte en outre une bibliographie abondante :
bloggeo.info/le-cacao-une-feve-destructrice/
et "le cacao en voie de disparition" un film passé dans l'émission "Le dessous des cartes" sur Arte : https://youtu.be/MoGEqfQ6ojQ
bloggeo.info/le-cacao-une-feve-destructrice/
et "le cacao en voie de disparition" un film passé dans l'émission "Le dessous des cartes" sur Arte : https://youtu.be/MoGEqfQ6ojQ