A LA UNE
Une soirée exceptionnelle a eu lieu le jeudi 16 novembre au cinéma CONFLUENCES de Mennecy, avec la projection du film "Sept Hivers à Téhéran" de Steffi Niederzoll.
Le film projeté a fait l’unanimité quant à sa qualité et son intensité dramatique. Il relate le combat mené par la famille d’une jeune Iranienne, Reyhaneh, pour tenter d’obtenir qu’elle ne soit pas pendue, après avoir tué un notable Iranien qui tentait de la violer (cf. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=279602.html).
Au-delà du sort tragique réservé à cette jeune femme, le film illustre de façon éclairante le fonctionnement de la police et de la justice dans un état totalitaire ainsi que les conditions faites aux femmes par la République islamique d’Iran. On peut ajouter que des séquences de ce film ont été tournées en Iran, d’autres en Allemagne où se sont réfugiées la mère et deux sœurs de Reyhaney. L’une des jeunes filles qui a partagé la longue détention de Reyhaneh, Samira, a échappé de très peu à la pendaison après avoir assisté à la pendaison de ses codétenues. Elle vit désormais en France.
Le film a été suivi d’un débat animé par Hilda, représentante de l’association "Femme AZADI", créée en septembre 2022 en appui aux soulèvements populaires survenus en Iran après la mort de Masha Jina Amini, jeune Kurde Iranienne de 22 ans, arrêtée par la police des mœurs pour le port lâche de son hidjab.
L’association est animée par dix femmes Franco-Iraniennes (dont deux avocates), qui s’efforcent d’informer et de sensibiliser l’opinion publique française sur le combat du peuple Iranien mais aussi d’intervenir auprès de juridictions internationales pour dénoncer les atteintes aux droits humains en Iran. Leur projet est de tout mettre en œuvre pour que soit instauré dans leur pays un État de droit prenant la forme d’une démocratie laïque.
Depuis le début de l’année 2023, 600 personnes ont été pendues en Iran. Depuis le décès de Masha Jina Amini, des milliers de personnes ont été arrêtées et les disparitions voire les assassinats en pleine rue sont monnaie courante. 1500 personnes ont été tuées, selon l’agence Reuters, dans des manifestations en 2019 et les policiers tirent régulièrement à balles réelles...C’est un régime de terreur absolue qui s’est abattu sur la société Iranienne qui subit une dictature depuis 44 ans. Mais, comme le dit très bien Hilda, "un film comme celui que nous avons pu voir, permet de rendre sa dignité à l’humanité et donner corps à ces personnes qui ont laissé leur vie."
La révolte des Iraniennes après le décès de Masha Jina Amini s’est rapidement étendue à toute la société Iranienne, hommes et femmes réunis, contre le régime des mollahs. Seule une petite frange de la société, soutient encore le régime. Même les Iraniens les plus attachés à la religion ont commencé à se détourner de ce régime sanguinaire. Dans ce contexte, le parlement européen a voté en faveur de l’inscription du Corps des gardiens de la révolution islamique sur la liste des terroristes. Le Conseil de l’Europe refuse de franchir le pas et la France n’a pas souhaité à ce jour apporter un soutien clair et sans faille au peuple Iranien qui se bat pour sa liberté.
Le régime des mollahs est sous le coup de sanctions occidentales depuis le début des années 2000. La société iranienne, bien qu’étant la première à pâtir de cette situation très difficile, ne demande pas la levée des sanctions. L’inflation annuelle avoisine pourtant les 60 % ! Elle appelle au contraire à une grande vigilance par rapport à ce qui s’apparente à des accomodemments des démocraties avec le régime des mollahs. Il en va ainsi d’une dérogation aux sanctions qui a été accordée cette année par les États-Unis à l’Irak pour leur achat d’électricité auprès de la République islamique d’Iran (montant de 10 milliards de dollars) destiné à un soutien humanitaire (en théorie…) à la population Iranienne. De même le versement d’un montant de 6 milliards de dollars est prévu en l’échange de la libération de 5 prisonniers américains…Enfin, la République islamique d’Iran vient de présider un forum social du conseil des droits de l’homme de l’ONU, ce qui est complètement surréaliste…
La société Iranienne est la plus éduquée du Proche-Orient et de très nombreuses étudiantes fréquentent les universités (~ 60% du total des étudiants) du fait de lois prises avant l’avènement de la République Islamique. Ceci entraîne une conscience politique de la jeunesse qui n’arrange pas le régime des mollahs. Au printemps 2023, des milliers de lycéennes ont fait l’objet d’empoisonnements semant la terreur une fois de plus dans la population.
Malgré cette situation, les jeunes résistent pacifiquement au péril de leur vie, les filles portent de moins en moins le voile, parfois les jeunes et moins jeunes se hasardent à danser dans la rue…
La société Iranienne ne partage absolument pas les options politiques belliqueuses de ses dirigeants (conflit du Proche-Orient, accession à l’arme nucléaire, soutien à la Russie) et il y a une telle détestation des dirigeants qu’un alignement de la population sur leurs positions n’a aucune chance de se produire. On peut ajouter, qu’au niveau économique, les mollahs ont totalement accaparé les richesses économiques du pays, usant de méthodes mafieuses à proprement parler.
La voix des mollahs à l’international ne peut donc en aucune manière être considérée comme étant représentative de celle du peuple Iranien…Il y a d’ailleurs du fait de cette situation de terreur et de délabrement économique, une diaspora très importante (estimée entre 6 et 8 millions d’Iraniens dans le monde et 60000 en France).
Le prix Nobel de la Paix 2023 a été attribué à Narges Mohammadi. Cette militante qui a créé et dirigé un mouvement pour l’abolition de la peine de mort en Iran, purge depuis 2016 une peine de 16 ans dans les prisons iraniennes. Elle est la deuxième prix Nobel de la Paix iranienne après Shirin Ebadi en 2003. Le combat des femmes en Iran est décidément un très long combat…
Nous remercions le soutien de la mairie de Mennecy, représentée, en l’absence de son maire Jean Philippe Dugoin-Clément, par
M. Christian Vitous. Le service de presse de la mairie était également présent. Nous remercions enfin le soutien vif et chaleureux de Mme Guillermin, gérante du cinéma Confluences.
67 personnes ont participé à cette soirée, ce qui pour un soir en semaine, avec des conditions météo peu engageantes, montre une réelle sensibilité à la nature des événements en Iran.
Des dons pour un montant de 570 € ont été collectés et transmis à l’association Femme Azadi. Nous remercions particulièrement les généreux donateurs.
à regarder :
https://www.youtube.com/watch?v=xo3wh4nL35Q
pour aller plus loin, on peut lire le livre suivant :
Mahnaz Shirali : Fenêtre sur l’Iran : le cri d’un peuple bâillonné.
Pour les dons à Femme Azadi :
https://www.helloasso.com/associations/collectif-femme-azadi
Au-delà du sort tragique réservé à cette jeune femme, le film illustre de façon éclairante le fonctionnement de la police et de la justice dans un état totalitaire ainsi que les conditions faites aux femmes par la République islamique d’Iran. On peut ajouter que des séquences de ce film ont été tournées en Iran, d’autres en Allemagne où se sont réfugiées la mère et deux sœurs de Reyhaney. L’une des jeunes filles qui a partagé la longue détention de Reyhaneh, Samira, a échappé de très peu à la pendaison après avoir assisté à la pendaison de ses codétenues. Elle vit désormais en France.
Le film a été suivi d’un débat animé par Hilda, représentante de l’association "Femme AZADI", créée en septembre 2022 en appui aux soulèvements populaires survenus en Iran après la mort de Masha Jina Amini, jeune Kurde Iranienne de 22 ans, arrêtée par la police des mœurs pour le port lâche de son hidjab.
L’association est animée par dix femmes Franco-Iraniennes (dont deux avocates), qui s’efforcent d’informer et de sensibiliser l’opinion publique française sur le combat du peuple Iranien mais aussi d’intervenir auprès de juridictions internationales pour dénoncer les atteintes aux droits humains en Iran. Leur projet est de tout mettre en œuvre pour que soit instauré dans leur pays un État de droit prenant la forme d’une démocratie laïque.
Depuis le début de l’année 2023, 600 personnes ont été pendues en Iran. Depuis le décès de Masha Jina Amini, des milliers de personnes ont été arrêtées et les disparitions voire les assassinats en pleine rue sont monnaie courante. 1500 personnes ont été tuées, selon l’agence Reuters, dans des manifestations en 2019 et les policiers tirent régulièrement à balles réelles...C’est un régime de terreur absolue qui s’est abattu sur la société Iranienne qui subit une dictature depuis 44 ans. Mais, comme le dit très bien Hilda, "un film comme celui que nous avons pu voir, permet de rendre sa dignité à l’humanité et donner corps à ces personnes qui ont laissé leur vie."
La révolte des Iraniennes après le décès de Masha Jina Amini s’est rapidement étendue à toute la société Iranienne, hommes et femmes réunis, contre le régime des mollahs. Seule une petite frange de la société, soutient encore le régime. Même les Iraniens les plus attachés à la religion ont commencé à se détourner de ce régime sanguinaire. Dans ce contexte, le parlement européen a voté en faveur de l’inscription du Corps des gardiens de la révolution islamique sur la liste des terroristes. Le Conseil de l’Europe refuse de franchir le pas et la France n’a pas souhaité à ce jour apporter un soutien clair et sans faille au peuple Iranien qui se bat pour sa liberté.
Le régime des mollahs est sous le coup de sanctions occidentales depuis le début des années 2000. La société iranienne, bien qu’étant la première à pâtir de cette situation très difficile, ne demande pas la levée des sanctions. L’inflation annuelle avoisine pourtant les 60 % ! Elle appelle au contraire à une grande vigilance par rapport à ce qui s’apparente à des accomodemments des démocraties avec le régime des mollahs. Il en va ainsi d’une dérogation aux sanctions qui a été accordée cette année par les États-Unis à l’Irak pour leur achat d’électricité auprès de la République islamique d’Iran (montant de 10 milliards de dollars) destiné à un soutien humanitaire (en théorie…) à la population Iranienne. De même le versement d’un montant de 6 milliards de dollars est prévu en l’échange de la libération de 5 prisonniers américains…Enfin, la République islamique d’Iran vient de présider un forum social du conseil des droits de l’homme de l’ONU, ce qui est complètement surréaliste…
La société Iranienne est la plus éduquée du Proche-Orient et de très nombreuses étudiantes fréquentent les universités (~ 60% du total des étudiants) du fait de lois prises avant l’avènement de la République Islamique. Ceci entraîne une conscience politique de la jeunesse qui n’arrange pas le régime des mollahs. Au printemps 2023, des milliers de lycéennes ont fait l’objet d’empoisonnements semant la terreur une fois de plus dans la population.
Malgré cette situation, les jeunes résistent pacifiquement au péril de leur vie, les filles portent de moins en moins le voile, parfois les jeunes et moins jeunes se hasardent à danser dans la rue…
La société Iranienne ne partage absolument pas les options politiques belliqueuses de ses dirigeants (conflit du Proche-Orient, accession à l’arme nucléaire, soutien à la Russie) et il y a une telle détestation des dirigeants qu’un alignement de la population sur leurs positions n’a aucune chance de se produire. On peut ajouter, qu’au niveau économique, les mollahs ont totalement accaparé les richesses économiques du pays, usant de méthodes mafieuses à proprement parler.
La voix des mollahs à l’international ne peut donc en aucune manière être considérée comme étant représentative de celle du peuple Iranien…Il y a d’ailleurs du fait de cette situation de terreur et de délabrement économique, une diaspora très importante (estimée entre 6 et 8 millions d’Iraniens dans le monde et 60000 en France).
Le prix Nobel de la Paix 2023 a été attribué à Narges Mohammadi. Cette militante qui a créé et dirigé un mouvement pour l’abolition de la peine de mort en Iran, purge depuis 2016 une peine de 16 ans dans les prisons iraniennes. Elle est la deuxième prix Nobel de la Paix iranienne après Shirin Ebadi en 2003. Le combat des femmes en Iran est décidément un très long combat…
Nous remercions le soutien de la mairie de Mennecy, représentée, en l’absence de son maire Jean Philippe Dugoin-Clément, par
M. Christian Vitous. Le service de presse de la mairie était également présent. Nous remercions enfin le soutien vif et chaleureux de Mme Guillermin, gérante du cinéma Confluences.
67 personnes ont participé à cette soirée, ce qui pour un soir en semaine, avec des conditions météo peu engageantes, montre une réelle sensibilité à la nature des événements en Iran.
Des dons pour un montant de 570 € ont été collectés et transmis à l’association Femme Azadi. Nous remercions particulièrement les généreux donateurs.
à regarder :
https://www.youtube.com/watch?v=xo3wh4nL35Q
pour aller plus loin, on peut lire le livre suivant :
Mahnaz Shirali : Fenêtre sur l’Iran : le cri d’un peuple bâillonné.
Pour les dons à Femme Azadi :
https://www.helloasso.com/associations/collectif-femme-azadi
PRESENTATION DU COSIVE
Le COSIVE - Collectif de Solidarité Internationale du Val d’Essonne - est né en 2004 de la volonté de trois associations, présentes sur le territoire de la Communauté de Communes du Val d’Essonne, de participer à la Semaine de la Solidarité internationale.
Ces trois associations d’origine étaient :
Peuples solidaires Ballancourt, en relation avec le Burkina-Faso : cf. http://www.psb91.weebly.com
Mennecy Échanges Boni à Mennecy, en relation avec le Mali
Terre des Enfants à Mennecy, en relation avec le Guatemala : cf. http://www.tde91.weebly.com
Il nous est vite apparu qu’il ne serait pas suffisant de faire part de notre activité au public pendant une seule semaine chaque année. Par ailleurs, ces moments passés à préparer ensemble la Semaine de la Solidarité internationale nous avaient permis de mieux nous connaître et nous ont donné l’envie de collaborer plus intensément. Enfin, nos sympathisants et donateurs nous demandent de disposer en temps réel d’informations sur la vie de nos associations. Si l’on y ajoute leur intérêt pour les thèmes de réflexion concernant les problèmes de développement et d’inégalités dans le monde, ce ne sont pas les sujets qui manquent !
La création du site répond en priorité à ces objectifs, mais nous voyons aussi ce vecteur d’information comme un outil de développement de nos associations.
Nos associations gardent leur autonomie d’objectifs, d’action et de gestion, le site n’étant qu’un moyen de faire connaître plus largement la cause qui nous est commune : la Solidarité internationale, et plus spécialement la Solidarité Nord-Sud.
Toutefois le COSIVE n’est pas un club fermé. Depuis sa création, deux autres associations en relation avec le Mali sont venues le rejoindre :
Aïgouma, à Cerny cf. https://aigouma.wordpress.com
Wakareye à Mennecy cf. wakareye91.free.fr/
Nous espérons dans l’avenir accueillir d’autres participants (associations, municipalités, écoles...) partageant nos objectifs.
Les médias célèbrent généralement les bienfaits de la mondialisation, en oubliant trop souvent certains de ses effets pervers :
sur notre planète, toutes les cinq secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de faim ;
sur les sept milliards d’humains qui vivent sur la Terre, près d’un milliard souffrent de sous-alimentation.
Il est donc urgent de « regarder plus loin que le bout du capot de la voiture ».
Agir aujourd’hui pour la Solidarité internationale n’a rien de facultatif.
C’est un impératif !
Ces trois associations d’origine étaient :
Peuples solidaires Ballancourt, en relation avec le Burkina-Faso : cf. http://www.psb91.weebly.com
Mennecy Échanges Boni à Mennecy, en relation avec le Mali
Terre des Enfants à Mennecy, en relation avec le Guatemala : cf. http://www.tde91.weebly.com
Il nous est vite apparu qu’il ne serait pas suffisant de faire part de notre activité au public pendant une seule semaine chaque année. Par ailleurs, ces moments passés à préparer ensemble la Semaine de la Solidarité internationale nous avaient permis de mieux nous connaître et nous ont donné l’envie de collaborer plus intensément. Enfin, nos sympathisants et donateurs nous demandent de disposer en temps réel d’informations sur la vie de nos associations. Si l’on y ajoute leur intérêt pour les thèmes de réflexion concernant les problèmes de développement et d’inégalités dans le monde, ce ne sont pas les sujets qui manquent !
La création du site répond en priorité à ces objectifs, mais nous voyons aussi ce vecteur d’information comme un outil de développement de nos associations.
Nos associations gardent leur autonomie d’objectifs, d’action et de gestion, le site n’étant qu’un moyen de faire connaître plus largement la cause qui nous est commune : la Solidarité internationale, et plus spécialement la Solidarité Nord-Sud.
Toutefois le COSIVE n’est pas un club fermé. Depuis sa création, deux autres associations en relation avec le Mali sont venues le rejoindre :
Aïgouma, à Cerny cf. https://aigouma.wordpress.com
Wakareye à Mennecy cf. wakareye91.free.fr/
Nous espérons dans l’avenir accueillir d’autres participants (associations, municipalités, écoles...) partageant nos objectifs.
Les médias célèbrent généralement les bienfaits de la mondialisation, en oubliant trop souvent certains de ses effets pervers :
sur notre planète, toutes les cinq secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de faim ;
sur les sept milliards d’humains qui vivent sur la Terre, près d’un milliard souffrent de sous-alimentation.
Il est donc urgent de « regarder plus loin que le bout du capot de la voiture ».
Agir aujourd’hui pour la Solidarité internationale n’a rien de facultatif.
C’est un impératif !
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