La solidarité internationale dans une optique de développement durable
L’objectif d’un monde plus juste et pacifié ne pourra être atteint que si le développement de nos sociétés est durable, c’est-à-dire pensé pour le long terme, fondé sur la solidarité entre les êtres humains mais aussi entre les générations actuelles et futures, et que s’il concilie à la fois équité sociale, viabilité économique, responsabilité environnementale, respect de la diversité culturelle et naturelle.
Or, que constatons-nous aujourd’hui ? En raison de l’interdépendance économique croissante des populations de notre planète et de la quasi-absence de régulation de notre économie désormais mondialisée, les déséquilibres et inégalités sociales, économiques, écologiques entre le Nord et le Sud ont tendance à augmenter plutôt qu’à diminuer. Selon les statistiques des Nations Unies, un milliard d’individus souffrent de la faim en silence et 25 000 d’entre eux en meurent chaque jour, six millions d’enfants de moins de cinq ans disparaissent ainsi chaque année, volontairement oubliés par le matraquage en trompe-l’œil de nos médias occidentaux. Et parallèlement, si chacun des six milliards d’êtres humains que compte notre globe consommait autant d’eau douce, de protéines animales et d’énergies non renouvelables que chacun des habitants de nos pays occidentaux, les ressources de la Terre seraient vite épuisées ! Extrême pauvreté d’un côté, gaspillage de l’autre…
Devant cette évolution alarmante de la situation dans les pays les plus défavorisés, les efforts des agences mondiales, des grandes ONG d’action humanitaire et de certains États parmi les plus nantis restent insuffisants, voire sujets à caution. Grâce à leur expertise et leur technicité éprouvées, les agences mondiales et les ONG mènent des programmes d’envergure, aussi bien sur le long terme que dans l’urgence (tsunami, Haïti...), mais leur action est souvent ternie par un manque de transparence et par des pratiques concurrentielles fâcheuses. Quant à l’action des États en matière de coopération pour le développement, on peut se demander si leur rivalité, notoire et regrettable dans ce domaine, ne masque pas en réalité une diplomatie d’influence sur les pays du Tiers-Monde ou, pire, un froid calcul financier de retour sur investissement dans de nouveaux marchés.
Et pourtant, il importe avant tout de répondre efficacement, et de la manière la plus directe possible, aux besoins identifiés des populations concernées, en pourchassant localement toutes les pauvretés, qu’elles soient alimentaires ou pécuniaires, ou qu’elles soient liées à un accès difficile aux soins, à l’eau potable, à l’assainissement, aux ressources naturelles, à l’éducation, à la formation, à l’information… Il s’agit également de favoriser une plus grande implication des responsables locaux des pays du Sud, en les mettant en situation d’agir par eux-mêmes plutôt que de toujours recevoir. Pour toutes ces raisons, la coopération au plus près, entre partenaires de terrain animés d’un esprit désintéressé et d’une volonté de partage réciproque, est à privilégier.
C’est ce que pratiquent depuis quelques années, par leur implication dans la coopération décentralisée, des collectivités territoriales comme le Conseil général de l’Essonne et plusieurs communes de notre département. C’est aussi dans cet esprit que travaillent sur le terrain nombre de petites associations locales, dont font partie les quatre associations fondatrices du Collectif de solidarité internationale du Val d’Essonne (COSIVE), engagées durablement auprès de leurs partenaires d’Afrique subsaharienne et d’Amérique latine.
samedi 25 septembre 2010, par Daniel Royer
L’objectif d’un monde plus juste et pacifié ne pourra être atteint que si le développement de nos sociétés est durable, c’est-à-dire pensé pour le long terme, fondé sur la solidarité entre les êtres humains mais aussi entre les générations actuelles et futures, et que s’il concilie à la fois équité sociale, viabilité économique, responsabilité environnementale, respect de la diversité culturelle et naturelle.
Or, que constatons-nous aujourd’hui ? En raison de l’interdépendance économique croissante des populations de notre planète et de la quasi-absence de régulation de notre économie désormais mondialisée, les déséquilibres et inégalités sociales, économiques, écologiques entre le Nord et le Sud ont tendance à augmenter plutôt qu’à diminuer. Selon les statistiques des Nations Unies, un milliard d’individus souffrent de la faim en silence et 25 000 d’entre eux en meurent chaque jour, six millions d’enfants de moins de cinq ans disparaissent ainsi chaque année, volontairement oubliés par le matraquage en trompe-l’œil de nos médias occidentaux. Et parallèlement, si chacun des six milliards d’êtres humains que compte notre globe consommait autant d’eau douce, de protéines animales et d’énergies non renouvelables que chacun des habitants de nos pays occidentaux, les ressources de la Terre seraient vite épuisées ! Extrême pauvreté d’un côté, gaspillage de l’autre…
Devant cette évolution alarmante de la situation dans les pays les plus défavorisés, les efforts des agences mondiales, des grandes ONG d’action humanitaire et de certains États parmi les plus nantis restent insuffisants, voire sujets à caution. Grâce à leur expertise et leur technicité éprouvées, les agences mondiales et les ONG mènent des programmes d’envergure, aussi bien sur le long terme que dans l’urgence (tsunami, Haïti...), mais leur action est souvent ternie par un manque de transparence et par des pratiques concurrentielles fâcheuses. Quant à l’action des États en matière de coopération pour le développement, on peut se demander si leur rivalité, notoire et regrettable dans ce domaine, ne masque pas en réalité une diplomatie d’influence sur les pays du Tiers-Monde ou, pire, un froid calcul financier de retour sur investissement dans de nouveaux marchés.
Et pourtant, il importe avant tout de répondre efficacement, et de la manière la plus directe possible, aux besoins identifiés des populations concernées, en pourchassant localement toutes les pauvretés, qu’elles soient alimentaires ou pécuniaires, ou qu’elles soient liées à un accès difficile aux soins, à l’eau potable, à l’assainissement, aux ressources naturelles, à l’éducation, à la formation, à l’information… Il s’agit également de favoriser une plus grande implication des responsables locaux des pays du Sud, en les mettant en situation d’agir par eux-mêmes plutôt que de toujours recevoir. Pour toutes ces raisons, la coopération au plus près, entre partenaires de terrain animés d’un esprit désintéressé et d’une volonté de partage réciproque, est à privilégier.
C’est ce que pratiquent depuis quelques années, par leur implication dans la coopération décentralisée, des collectivités territoriales comme le Conseil général de l’Essonne et plusieurs communes de notre département. C’est aussi dans cet esprit que travaillent sur le terrain nombre de petites associations locales, dont font partie les quatre associations fondatrices du Collectif de solidarité internationale du Val d’Essonne (COSIVE), engagées durablement auprès de leurs partenaires d’Afrique subsaharienne et d’Amérique latine.
samedi 25 septembre 2010, par Daniel Royer