Nous avons participé cette année au XXIème Festival des Solidarités en Val d'Essonne qui a eu lieu le 17/11/18 à Cerny.
Nous avions choisi comme thème "la santé en Afrique" avec une conférence donnée par le Dr. Banzouzi, Président de l'ONG Médecins d'Afrique.
Cette soirée a été l'occasion de mesurer les conditions très difficiles dans lesquelles vivent nombre de familles africaines dès qu'elles ont un problème de santé. Selon le Dr. Banzouzi, lorsqu'on interroge les migrants sur leurs motivations à venir dans nos pays, cette préoccupation au sujet des soins de santé se place juste derrière la nécessité de trouver de meilleures conditions d'existence.
Nous avions choisi comme thème "la santé en Afrique" avec une conférence donnée par le Dr. Banzouzi, Président de l'ONG Médecins d'Afrique.
Cette soirée a été l'occasion de mesurer les conditions très difficiles dans lesquelles vivent nombre de familles africaines dès qu'elles ont un problème de santé. Selon le Dr. Banzouzi, lorsqu'on interroge les migrants sur leurs motivations à venir dans nos pays, cette préoccupation au sujet des soins de santé se place juste derrière la nécessité de trouver de meilleures conditions d'existence.
La soirée a commencé par un apéritif musical très convivial avec des plats préparés par les organisateurs. Jacko Duarte nous a accompagné avec des airs sud-américains qu'il a joués à la guitare. Trois jeunes du groupe Namja Project nous ont offert également un beau spectacle de musique K-pop . Des extraits sont présentés ci-dessous :
Ensuite nous avons regardé ensemble un diaporama présentant les activités passées de nos 5 associations du Cosive :
avant d'aborder la conférence du Dr. Banzouzi proprement dite :
Le Dr. Banzouzi est président de l'association "Médecins d'Afrique". Cette ONG comporte 495 salariés, 4500 collaborateurs dont la moitié sont médecins, cf. http://www.medecins-afrique.org/
Il connaît particulièrement l'Afrique ayant travaillé dans 15 pays différents et y fait régulièrement des missions.
Il nous a brossé un panorama peu optimiste de la situation sanitaire en Afrique.
Entre autres maux, les programmes pluriannuels développés par les agences internationales (OMS par exemple) ne sont pas déclinés dans le temps imparti, ce qui fait que les bénéficiaires potentiels ne voient rien venir. Il s'ensuit beaucoup de gaspillages. Il manque une culture de suivi-évaluation des projets lancés.
Les médecins sont formés dans leur pays d'origine mais sont mal payés et émigrent souvent en Europe ou au Canada.
Le manque de médecin est cruel, il nous a cité un cas au Togo où il n'y a que 2 médecins pour 125000 habitants.
Les états consacrent 4% de leur budget à la santé, les formations en santé sont insuffisantes et le matériel est délabré.
Pour ce qui est des médicaments, les gens n'ont pas les moyens d'en acheter et sont tentés par les médicaments de la rue. Il y a une véritable contrebande qui touche même les pharmacies.
Il n'y a pas de remboursement des médicaments, il faudrait encourager des systèmes de mutuelles communautaires entre villageois.
En attendant 80 % des gens se soignent avec des plantes.
Pour ce qui est du paludisme, on note une chimio-résistance aux traitements possibles, par exemple l'artémisinine qui est prônée par l'OMS.
Lorsqu'une crise sanitaire survient, par exemple pour ebola, il faut attendre l'arrivée d'équipes de pays étrangers.
La guerre endémique dans la bande sahélienne induit des dysfonctionnements supplémentaires des services de santé.
La mortalité infantile (enfants de moins d'un an) est 25 fois supérieure à ce qu'elle est en France.
53% des enfants sont atteints de malnutrition chronique à Bangui, ce qui entraine des dégâts irréversibles sur le cerveau.
En conclusion, le Dr. Banzouzi pense qu'il faudrait que les états, les grandes agences de santé onusiennes et les associations représentantes de la société civile travaillent ensemble, ce qui a manqué jusqu'à présent avec ces dernières.
Il connaît particulièrement l'Afrique ayant travaillé dans 15 pays différents et y fait régulièrement des missions.
Il nous a brossé un panorama peu optimiste de la situation sanitaire en Afrique.
Entre autres maux, les programmes pluriannuels développés par les agences internationales (OMS par exemple) ne sont pas déclinés dans le temps imparti, ce qui fait que les bénéficiaires potentiels ne voient rien venir. Il s'ensuit beaucoup de gaspillages. Il manque une culture de suivi-évaluation des projets lancés.
Les médecins sont formés dans leur pays d'origine mais sont mal payés et émigrent souvent en Europe ou au Canada.
Le manque de médecin est cruel, il nous a cité un cas au Togo où il n'y a que 2 médecins pour 125000 habitants.
Les états consacrent 4% de leur budget à la santé, les formations en santé sont insuffisantes et le matériel est délabré.
Pour ce qui est des médicaments, les gens n'ont pas les moyens d'en acheter et sont tentés par les médicaments de la rue. Il y a une véritable contrebande qui touche même les pharmacies.
Il n'y a pas de remboursement des médicaments, il faudrait encourager des systèmes de mutuelles communautaires entre villageois.
En attendant 80 % des gens se soignent avec des plantes.
Pour ce qui est du paludisme, on note une chimio-résistance aux traitements possibles, par exemple l'artémisinine qui est prônée par l'OMS.
Lorsqu'une crise sanitaire survient, par exemple pour ebola, il faut attendre l'arrivée d'équipes de pays étrangers.
La guerre endémique dans la bande sahélienne induit des dysfonctionnements supplémentaires des services de santé.
La mortalité infantile (enfants de moins d'un an) est 25 fois supérieure à ce qu'elle est en France.
53% des enfants sont atteints de malnutrition chronique à Bangui, ce qui entraine des dégâts irréversibles sur le cerveau.
En conclusion, le Dr. Banzouzi pense qu'il faudrait que les états, les grandes agences de santé onusiennes et les associations représentantes de la société civile travaillent ensemble, ce qui a manqué jusqu'à présent avec ces dernières.