Comme les années précédentes, nous avons participé à la XXème Semaine de la Solidarité Internationale en Val d'Essonne qui a eu lieu le 18/11/17 à Mennecy.
Nous avions choisi comme thème : Guatemala et Enfants des rues dans le monde.
Ce thème a été motivé par les actions d'une association de Mennecy "Terre des Enfants" qui soutient un centre de nutrition et internat au Guatemala. Ce centre s'adresse à des enfants en grande difficulté sociale, parfois venant de la rue.
Pour parler des enfants des rues, nous avons eu la chance d'avoir la présence de Madame Marie Chuberre, Directrice du Samusocial International, association qui agit dans le domaine de la protection et de la réinsertion des enfants des rues dans le monde
Nous avions choisi comme thème : Guatemala et Enfants des rues dans le monde.
Ce thème a été motivé par les actions d'une association de Mennecy "Terre des Enfants" qui soutient un centre de nutrition et internat au Guatemala. Ce centre s'adresse à des enfants en grande difficulté sociale, parfois venant de la rue.
Pour parler des enfants des rues, nous avons eu la chance d'avoir la présence de Madame Marie Chuberre, Directrice du Samusocial International, association qui agit dans le domaine de la protection et de la réinsertion des enfants des rues dans le monde
L'accueil des participants vers 19 h (environ 350 personnes) s'est effectué autour d'un buffet préparé par les membres du Cosive.
Ce type d'accueil est toujours une occasion d'échanges très conviviaux, l'occasion de parler aussi de nos associations du Cosive présentes au travers de stands situés tout autour de la salle (cf. onglet : associations membres sur ce site). Un buffet avait été préparé également à l'intention des enfants participant à la chorale du collège (environ une centaine d'enfants).
Ce type d'accueil est toujours une occasion d'échanges très conviviaux, l'occasion de parler aussi de nos associations du Cosive présentes au travers de stands situés tout autour de la salle (cf. onglet : associations membres sur ce site). Un buffet avait été préparé également à l'intention des enfants participant à la chorale du collège (environ une centaine d'enfants).
Ces enfants ont participé à un quizz dédié au Guatemala et abordant le problème des enfants des rues dans le monde (cf. ci-dessous).
Vu le nombre d'enfants, des groupes ont été constitués, les réponses à chaque question ont été dument ! corrigées puis regroupées sur un arbre à palabres. Faute de temps, un quizz complémentaire n'a pu être abordé, mais il évoque cette réalité mal connue des enfants des rues et du manque de respect de leurs droits les plus élémentaires (cf. déclaration des Droits de l'Enfant de l'ONU signée en 1959 !)
Vu le nombre d'enfants, des groupes ont été constitués, les réponses à chaque question ont été dument ! corrigées puis regroupées sur un arbre à palabres. Faute de temps, un quizz complémentaire n'a pu être abordé, mais il évoque cette réalité mal connue des enfants des rues et du manque de respect de leurs droits les plus élémentaires (cf. déclaration des Droits de l'Enfant de l'ONU signée en 1959 !)
quizz_gatemala_et_enfants_des_rues.doc | |
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quiz_guatemala_et_enfants_des_rues_complémentaire.doc | |
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La chorale du collège de Mennecy dirigée par Madame Barrail et comportant près d'une centaine d'enfants a interprété ensuite des chants particulièrement bien choisis, tournant nos regards vers un monde, encore à construire, de justice et de paix.
Parmi les chants interprêtés : "Pour un nouveau monde" par1789, les Amants de la Bastille, "On vous souhaite tout le bonheur du monde" de Sensemilia, "Il faudra leur dire" de Francis Cabrel, "On écrit sur les murs" de Demis Roussos.
Cette magnifique chorale, très appréciée par l'ensemble des participants, se produisait pour la première fois à l'extérieur du collège.
Parmi les chants interprêtés : "Pour un nouveau monde" par1789, les Amants de la Bastille, "On vous souhaite tout le bonheur du monde" de Sensemilia, "Il faudra leur dire" de Francis Cabrel, "On écrit sur les murs" de Demis Roussos.
Cette magnifique chorale, très appréciée par l'ensemble des participants, se produisait pour la première fois à l'extérieur du collège.
Ensuite nous avons abordé plus en détails le problème des enfants des rues. Environ 80 personnes sont restées pour ce sujet à la fois dramatique et complexe.
Comme nous le disions en préambule, nous avons eu la chance d'avoir avec nous Mme Marie Chuberre, Directrice du Samusocial International, qui a accepté de mener un débat sur ce sujet. On peut rappeler que le Samu Social, a été initialement développé à Paris en 1993 par le docteur Xavier Emmanuelli. Cette association est maintenant internationale et est présente dans un grand nombre de pays sur différents continents cf. http://www.samu-social-international.com/site/
Comme nous le disions en préambule, nous avons eu la chance d'avoir avec nous Mme Marie Chuberre, Directrice du Samusocial International, qui a accepté de mener un débat sur ce sujet. On peut rappeler que le Samu Social, a été initialement développé à Paris en 1993 par le docteur Xavier Emmanuelli. Cette association est maintenant internationale et est présente dans un grand nombre de pays sur différents continents cf. http://www.samu-social-international.com/site/
Après avoir présenté une petite vidéo introductive réalisée par le Samusocial International, nous avons présenté une vidéo tournée en Bolivie
https://www.youtube.com/watch?v=Rb7RpvAgmXU (13')
Cette vidéo présente la situation des enfants des rues dans une ville très pauvre près de La Paz. Ces enfants sont poussés par les parents à améliorer le quotidien de la famille avec le risque pour les parents d'être abandonnés par leurs enfants car ceux-ci gagnent souvent plus d'argent que leurs parents. Mais ils sont déscolarisés, sujets aux violences, à la prostitution, à la solitude affective. Ils s'adonnent à la drogue, sniffent des solvants et parfois se suicident à la mort aux rats…L'association Anda Bolivia héberge ces enfants et les incite à retrouver un minimum de rythme de vie (repas à heure fixe par exemple). 30 à 40 enfants sont ainsi sauvés chaque année par cette association, scolarisés à mi-temps et reçoivent une activité salariée.
Hubert Jannin, président de l'association menneçoise "Terre des Enfants" et Geneviève Viguier ex-présidente qui a lancé cette association sur Mennecy en 1993 sont venus nous décrire les actions menées au profit d'enfants en grande difficulté sociale dans un centre nutritionel tenu par des religieuses à San Cristobal Verapaz au Guatemala. Ce centre a été ouvert en 1978 par ces religieuses et a été soutenu dès l'origine par une association créée à Saint-Cloud. Ces enfants, environ une centaine, viennent prendre un repas complet, souvent le seul repas qu'ils prennent dans la journée. Certains enfants arrivent dans un état de grande dénutrition. D'autres enfants sont recueillis dans la rue, ce sont souvent des fillettes ayant subi des violences. Ces enfants (une trentaine) sont pris en charge en internat dans ce même centre, pour leur scolarité, l'objectif étant de les rendre autonome à la fin de leurs études.
https://www.youtube.com/watch?v=Rb7RpvAgmXU (13')
Cette vidéo présente la situation des enfants des rues dans une ville très pauvre près de La Paz. Ces enfants sont poussés par les parents à améliorer le quotidien de la famille avec le risque pour les parents d'être abandonnés par leurs enfants car ceux-ci gagnent souvent plus d'argent que leurs parents. Mais ils sont déscolarisés, sujets aux violences, à la prostitution, à la solitude affective. Ils s'adonnent à la drogue, sniffent des solvants et parfois se suicident à la mort aux rats…L'association Anda Bolivia héberge ces enfants et les incite à retrouver un minimum de rythme de vie (repas à heure fixe par exemple). 30 à 40 enfants sont ainsi sauvés chaque année par cette association, scolarisés à mi-temps et reçoivent une activité salariée.
Hubert Jannin, président de l'association menneçoise "Terre des Enfants" et Geneviève Viguier ex-présidente qui a lancé cette association sur Mennecy en 1993 sont venus nous décrire les actions menées au profit d'enfants en grande difficulté sociale dans un centre nutritionel tenu par des religieuses à San Cristobal Verapaz au Guatemala. Ce centre a été ouvert en 1978 par ces religieuses et a été soutenu dès l'origine par une association créée à Saint-Cloud. Ces enfants, environ une centaine, viennent prendre un repas complet, souvent le seul repas qu'ils prennent dans la journée. Certains enfants arrivent dans un état de grande dénutrition. D'autres enfants sont recueillis dans la rue, ce sont souvent des fillettes ayant subi des violences. Ces enfants (une trentaine) sont pris en charge en internat dans ce même centre, pour leur scolarité, l'objectif étant de les rendre autonome à la fin de leurs études.
diaporama_terre_des_enfants_18_11_17_.pdf | |
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Nous avons enchaîné alors avec une video diffusée sur Arte qui présente la vie au quotidien de quatre enfants des rues à Mumbay, nom présent de Bombay (Inde).
http://www.dailymotion.com/video/xoe8n3_les-enfants-des-rues-de-mumbai_news
Salam un enfant d'environ 11 ans n'a plus de famille et est complètement livré à lui-même dans le quartier de la gare centrale. Il fait la manche et vole des passants. Il s'est lié à un gang d'enfants dans la même situation et dont le chef de 20 ans abuse sexuellement de Salam comme des autres. Salam sniffe du corrector pour surmonter une vie trop dure.
Deux jumeaux Hussan et Hussain âgés de 11 ans récupèrent tout ce qu'ils trouvent dans les décharges et revendent leurs prises.
Dipa une fillette de sept ans vend pendant de longues heures des fleurs à la sauvette au milieu des voitures. Elle gagne péniblement 75 centimes d'euros par jour !
Une association indienne "Les enfants du rail" menée par un ancien enfant des rues tente tant bien que mal de scolariser ces enfants et de leur faire échapper aux abus sexuels.
À la suite de la présentation de ces vidéos, Madame Marie Chuberre a répondu aux nombreuses questions que soulèvent ces deux films.
Elle a fait ressortir que ces vidéos présentent deux situations différentes présentes dans les pays les moins avancés :
- d'une part des enfants qui ont coupé tout lien avec leur famille et qui cèdent au mirage de la rue qui leur permet parfois de gagner plus que leurs parents, mais qui très vite basculent dans la drogue, les trafics, la prostitution.
- d'autre part des enfants qui gardent un lien ténu avec leur famille d'origine, parfois avec par exemple une tante, et qui essayent par tous les moyens de ramener un peu d'argent chez eux.
Le Samusocial international a acquis une certaine expérience sur ces problèmes que l'on retrouve dans toutes les grandes métropoles dans le monde. Mais ce problème persiste en France : l'Unicef estimait fin 2015 le nombre d'enfants vivant dans la rue à 30000 enfants, et cette situation s'est encore dégradée du fait de l'arrivée de jeunes migrants…
Des équipes comportant un travailleur social et un infirmier vont au contact de ces enfants, se mettent à leur écoute et les orientent vers les services sociaux du pays chaque fois que cela est possible.
Le Samusocial international intervient au Pérou, en Afrique du Nord (Maroc, Egypte par exemple) et sub-saharienne (Mali, Congo Brazzaville par exemple), enfin en Europe de l'Est.
Le Samusocial international a développé des formations pour des personnes intervenant sur ces sujets et intervient auprès des pouvoirs publics de ces pays pour une meilleure prise en charge de ces enfants.
On ne peut passer sous silence aussi que certains pays (du moins dans le passé, cas du Brésil par exemple) n'hésitaient pas à faire disparaître les enfants des rues… cf. http://forget.e-monsite.com/pages/le-monde-de-la-honte/bresil-les-escadrons-de-la-mort.htm
Certaines associations comme Don Bosco (cf. vidéo sur l'Inde) accueillent des enfants et leur donnent une chance de se réinsérer dans la société mais si ces enfants récidivent, ils ne les reprennent plus. Le Samu Social International donne sa chance encore et encore à chaque enfant…
A l'issue de cette soirée, 600 € ont été récoltés et transmis à Madame Chuberre au bénéfice du Samusocial International.
Pour terminer nous remercions vivement Madame Barrail et les enfants du collège de Mennecy qui ont participé à notre soirée par cette chorale de grande qualité et pleine d'allant.
Nous remercions particulièrement également Madame Chuberre qui, malgré une vie professionnelle chargée, a pris sur son week-end, de venir nous faire part de son expérience au sujet des enfants des rues.
Nous avons ressenti que c'est un combat de longue haleine qu'elle mène avec passion et détermination.
Références complémentaires sur le sujet :
Interview de Dr. Emmanuelli sur http://www.samu-social-international.com/site/
une petite vidéo à destination des enfants mise en ligne par le Samusocial International :
https://www.youtube.com/watch?v=oGksUQvocsU
Djelika ma vie dans la rue au Mali
https://www.youtube.com/watch?v=1WcacAu3YQ4
Cette video présente le quotidien de très jeunes filles vivant dans la rue à Bamako. Elles arrivent à cette situation à la suite de désaccords avec leurs parents, de violences intrafamiliales, ou de déscolarisation. La prostitution leur offre des gains faciles. Mais outre un profond vide affectif elles se retrouvent avec des maladies sexuellement transmissibles ou atteintes du sida. Une association gouvernementale essaie de les réinsérer dans le circuit éducatif
Un très beau chant
https://www.youtube.com/watch?v=-bLKe6QsJTs
http://www.dailymotion.com/video/xoe8n3_les-enfants-des-rues-de-mumbai_news
Salam un enfant d'environ 11 ans n'a plus de famille et est complètement livré à lui-même dans le quartier de la gare centrale. Il fait la manche et vole des passants. Il s'est lié à un gang d'enfants dans la même situation et dont le chef de 20 ans abuse sexuellement de Salam comme des autres. Salam sniffe du corrector pour surmonter une vie trop dure.
Deux jumeaux Hussan et Hussain âgés de 11 ans récupèrent tout ce qu'ils trouvent dans les décharges et revendent leurs prises.
Dipa une fillette de sept ans vend pendant de longues heures des fleurs à la sauvette au milieu des voitures. Elle gagne péniblement 75 centimes d'euros par jour !
Une association indienne "Les enfants du rail" menée par un ancien enfant des rues tente tant bien que mal de scolariser ces enfants et de leur faire échapper aux abus sexuels.
À la suite de la présentation de ces vidéos, Madame Marie Chuberre a répondu aux nombreuses questions que soulèvent ces deux films.
Elle a fait ressortir que ces vidéos présentent deux situations différentes présentes dans les pays les moins avancés :
- d'une part des enfants qui ont coupé tout lien avec leur famille et qui cèdent au mirage de la rue qui leur permet parfois de gagner plus que leurs parents, mais qui très vite basculent dans la drogue, les trafics, la prostitution.
- d'autre part des enfants qui gardent un lien ténu avec leur famille d'origine, parfois avec par exemple une tante, et qui essayent par tous les moyens de ramener un peu d'argent chez eux.
Le Samusocial international a acquis une certaine expérience sur ces problèmes que l'on retrouve dans toutes les grandes métropoles dans le monde. Mais ce problème persiste en France : l'Unicef estimait fin 2015 le nombre d'enfants vivant dans la rue à 30000 enfants, et cette situation s'est encore dégradée du fait de l'arrivée de jeunes migrants…
Des équipes comportant un travailleur social et un infirmier vont au contact de ces enfants, se mettent à leur écoute et les orientent vers les services sociaux du pays chaque fois que cela est possible.
Le Samusocial international intervient au Pérou, en Afrique du Nord (Maroc, Egypte par exemple) et sub-saharienne (Mali, Congo Brazzaville par exemple), enfin en Europe de l'Est.
Le Samusocial international a développé des formations pour des personnes intervenant sur ces sujets et intervient auprès des pouvoirs publics de ces pays pour une meilleure prise en charge de ces enfants.
On ne peut passer sous silence aussi que certains pays (du moins dans le passé, cas du Brésil par exemple) n'hésitaient pas à faire disparaître les enfants des rues… cf. http://forget.e-monsite.com/pages/le-monde-de-la-honte/bresil-les-escadrons-de-la-mort.htm
Certaines associations comme Don Bosco (cf. vidéo sur l'Inde) accueillent des enfants et leur donnent une chance de se réinsérer dans la société mais si ces enfants récidivent, ils ne les reprennent plus. Le Samu Social International donne sa chance encore et encore à chaque enfant…
A l'issue de cette soirée, 600 € ont été récoltés et transmis à Madame Chuberre au bénéfice du Samusocial International.
Pour terminer nous remercions vivement Madame Barrail et les enfants du collège de Mennecy qui ont participé à notre soirée par cette chorale de grande qualité et pleine d'allant.
Nous remercions particulièrement également Madame Chuberre qui, malgré une vie professionnelle chargée, a pris sur son week-end, de venir nous faire part de son expérience au sujet des enfants des rues.
Nous avons ressenti que c'est un combat de longue haleine qu'elle mène avec passion et détermination.
Références complémentaires sur le sujet :
Interview de Dr. Emmanuelli sur http://www.samu-social-international.com/site/
une petite vidéo à destination des enfants mise en ligne par le Samusocial International :
https://www.youtube.com/watch?v=oGksUQvocsU
Djelika ma vie dans la rue au Mali
https://www.youtube.com/watch?v=1WcacAu3YQ4
Cette video présente le quotidien de très jeunes filles vivant dans la rue à Bamako. Elles arrivent à cette situation à la suite de désaccords avec leurs parents, de violences intrafamiliales, ou de déscolarisation. La prostitution leur offre des gains faciles. Mais outre un profond vide affectif elles se retrouvent avec des maladies sexuellement transmissibles ou atteintes du sida. Une association gouvernementale essaie de les réinsérer dans le circuit éducatif
Un très beau chant
https://www.youtube.com/watch?v=-bLKe6QsJTs